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Extrait de Débrancher la 5G ? Enquête sur une technologie imposée (Écosociété, 2022) du collectif Atécopol, sous la direction de Jean-Michel Hupé.

En France, l’astrophysicien et écologiste Aurélien Barrau a sans doute été l’un des premiers à alerter avec efficacité la population quant aux impacts écologiques de la 5G, dans un post publié sur sa page Facebook le 10 mars 2019, intitulé « la 5G tue »1. Selon lui, la 5G tue « en tant que création artificielle d’un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices ». Le 9 janvier 2020, ce message gagnait en autorité dans un article du Monde2 publié par Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici, auteurs pour le think tank The Shift Project d’un dossier de référence sur l’impact écologique du numérique3. En juin 2020, dans son rapport final, la Convention citoyenne pour le climat estimait que le passage à la 5G allait générer une augmentation de la « consommation d’énergie carbonée », « sans réelle utilité », et appelait par conséquence à un moratoire sur son développement, en attendant des résultats sur l’évaluation de son impact sur le climat4. Cette évaluation, faite à la demande du Sénat, a été rendue publique en décembre 2020 par le Haut Conseil pour le Climat. Elle confirme officielle- ment que le développement de la 5G augmentera l’impact carbone du numérique5.

Les gains d’efficacité énergétique mis en avant par celles et ceux qui défendent la 5G (permettant en principe une réduction de l’impact carbone) n’auront en fait que peu d’in- fluence sur le bilan global, tant le développement de la 5G s’inscrit dans un projet de croissance économique. Il repose sur la création de nouveaux usages et de nouveaux marchés qui vont accroître la demande énergétique globale, et donc l’impact carbone. Ceci est détaillé dans plusieurs analyses du bilan écologique de la 5G6. Nous allons en résumer les points principaux pour souligner que son déploiement entre en conflit direct avec les engagements des gouvernements européens, depuis la signature de l’accord de Paris.

Le consensus international établi par les Nations unies en 2015, et qui doit orienter la politique économique française, fixe en effet pour l’Europe un objectif de diminution de 40% des émissions territoriales de CO2 en 2030 (par rapport aux émissions de 1990) et la neutralité carbone en 2050, afin de tenter de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. Le 21 avril 2021, un accord informel entre les États membres de l’Union européenne a acté la révision de cet objectif à 55 % de diminution des émissions de CO2 pour 2030. Le pacte de Glasgow, en novembre 2021, a réaffirmé l’objectif de neutralité carbone pour 2050 et reprécisé l’objectif pour 2030 : une diminution de 45% des émissions globales de CO2 par rapport à 2010. De tels objectifs ne sont atteignables que si tous les secteurs économiques diminuent concomitamment leur impact carbone. Le numérique était déjà responsable en 2019 d’environ 3,8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et de 4,2 % de la consommation d’énergie primaire7. Or ce secteur a une croissance annuelle de 9 % en énergie et de 8 % en gaz à effet de serre, ce qui correspond à un doublement respectivement tous les 8 et 9 ans8. L’analyse du cycle de vie montre que près des deux tiers des émissions sont produits lors de la fabrication des appareils numériques9. Dans ce contexte, l’accélération de la numérisation favorisée par la 5G, avec son nécessaire changement de matériel, n’est pas compatible avec l’accord de Paris. La Commission européenne10 parie pourtant sur le recours au numérique pour « optimiser » l’efficacité des activités et ainsi réduire la consommation énergétique globale. Nous allons voir pourquoi un tel pari ne paraît pas viable.

Une technologie permettant des gains d’efficacité ?

La contribution de la 5G à l’optimisation peut se faire de façon directe et indirecte. De façon directe, la 5G permet une meilleure efficacité énergétique pour le transfert d’informations entre les antennes et les téléphones. En effet, les antennes émettrices 5G communiquent ponctuellement avec chaque téléphone par un signal directionnel, ce qui utilise moins d’énergie que de diffuser du signal en permanence et dans toutes les directions. De façon indirecte, la 5G permet le développement à grande échelle d’objets connectés, supports des solutions « smart » (intelligentes) optimisant la gestion des systèmes complexes comme les espaces urbains, les transports ou l’énergie. Ce n’est évidemment pas la première fois que la numérisation permet des gains d’efficacité énergétique. Force est pourtant de constater que cela n’a pas empêché la croissance vertigineuse de la consommation énergétique mondiale, y compris par habitant·e – bien au contraire. Comme on va le voir pour la 5G, la croissance numérique et celle de la consommation d’énergie sont en fait structurellement liées.

Premier élément à considérer : l’augmentation d’efficacité du transfert de l’information permettrait qu’antennes et téléphones consomment moins d’énergie. Cette économie est en fait négligeable quand on considère le bilan énergétique global de la téléphonie mobile. Lorsqu’on utilise son téléphone pour aller sur Internet, la dépense énergétique comprend également la mise en jeu du réseau pour aller chercher l’information et la mobilisation des centres de données où est stockée cette information. Par ailleurs, l’économie énergétique, même négligeable, n’aura lieu que si la quantité de requêtes sur Internet n’augmente pas, ce qui est peu probable. La capacité à obtenir plus rapidement des données plus volumineuses encouragera en effet la multiplication des téléchargements et l’augmentation du poids des informations (les sites lanceront automatiquement des vidéos au format 4k plutôt que 480p). C’est même la raison d’être de la 5G que de permettre au consommateur et à la consommatrice de télécharger des films plus rapidement et avec une meilleure résolution, et par exemple d’utiliser son téléphone plutôt que la fibre, bien plus économe en consommation énergétique11. Même si le passage à la 5G était accompagné de mesures réglementaires obligeant à la consommation responsable des données, ce qui reste pour l’heure très improbable12, il nécessiterait de renouveler les infrastructures de réception et d’émission, c’est-à-dire les portables et les antennes relais. Il s’agit de millions de nouvelles antennes à installer en France du fait d’un réseau d’antennes plus fin que pour la 4G (requis pour les fréquences élevées), ainsi que de la concurrence entre opérateurs, qui les oblige à développer chacun leur propre réseau d’antennes (même si des mutualisations sont possibles). En ce qui concerne les téléphones portables, l’analyse en cycle de vie montre que de leur utilisation ou de leur production, c’est cette dernière qui a, de loin, l’impact carbone le plus important : plus de 80%, rapporté sur toute leur durée de vie13. La raison principale tient à la faible durée d’utilisation des téléphones, autour de 2 ans, alors qu’on estime que le temps d’usage nécessaire à « son amortissement écologique minimum se situerait plutôt aux alentours de 25 ans14 ». Le passage à la 5G s’inscrit donc dans la logique de l’obsolescence, aussi bonne pour la croissance économique que désastreuse pour l’environnement.

Le deuxième élément à considérer est le déploiement possible des solutions « smart ». Il existe en effet certaines dépenses énergétiques qui pourraient, idéalement, être réduites grâce à des systèmes « intelligents ». Par exemple, un système intelligent pourrait contribuer à réduire les embouteillages et ainsi la consommation de carburant au kilomètre parcouru. En effet, si un système avait un accès en temps réel aux destinations de tous les véhicules, il pourrait calculer la répartition des itinéraires pour une fluidité maximale, et indiquer à chaque véhicule la trajectoire à emprunter, pour une consommation totale réduite. En ce qui concerne la consommation électrique, l’utilisation de plus en plus importante de sources d’énergie intermittentes (soleil et vent) rend la correspondance instantanée entre offre et demande électrique complexe. Actuellement, la production électrique, centralisée, s’adapte automatiquement à la demande globale en ayant recours à des modulations instantanées ou rapides de production (les barrages étant à ce titre les plus utiles), sans connaître l’origine des demandes. Dans un réseau intelligent (« smart grid ») où serait connue la provenance de chaque demande particulière d’électricité et qui serait en capacité d’ajuster les demandes non urgentes, c’est la demande qui pourrait s’ajuster à la production, par exemple en retardant la mise en marche d’une machine à laver ou d’une recharge de batterie en fonction de la disponibilité en énergie renouvelable. Un tel système rendrait superflu le recours à des surcapacités de production et permettrait de généraliser l’utilisation des énergies renouvelables intermittentes15.

Couverture du livre debrancher la 5G

Avec ces deux exemples, on voit donc que le déploiement de systèmes intelligents pourrait en effet contribuer à relever le défi de l’accord de Paris : la 5G aurait un rôle à jouer en permettant la communication généralisée entre tous les véhicules ou entre tous les appareils électriques et permettrait d’optimiser les consommations énergétiques. La 5G rend possible en effet un nombre très important de connexions simultanées et un flux très important et rapide de données. Un certain nombre de questions se pose néanmoins : quel serait le bilan en cycle de vie, en comparant les gains d’efficacité énergétique avec les coûts énergétiques de production des objets connectés ? Ce calcul semble difficile à faire avant d’avoir expérimenté l’efficacité des systèmes intelligents. À titre d’exemple, on peut s’interroger sur le bilan énergétique du remplacement en France de tous les compteurs, électriques et de gaz, par des compteurs connectés, alors que les compteurs remplacés avaient encore une très longue durée de vie. À ce jour, les compteurs électriques « Linky » ne créent pourtant aucune économie d’énergie16, mais accumulent seulement des données pour un usage potentiel futur par le gestionnaire du réseau électrique. La deuxième question à se poser concerne le lien avec la téléphonie mobile : s’il existe vraiment une rationalité à créer des systèmes intelligents basés sur des objets connectés, pourquoi cela requiert-il un nouveau standard de téléphonie ? Pourquoi créer une myriade d’objets connectés qui n’ont aucun rapport avec les solutions intelligentes ? En quoi les caméras de vidéosurveillance à reconnaissance faciale, premier marché de la 5G, participent-elles de l’efficacité énergétique ? On l’a expliqué dans le chapitre précédent, un des buts explicites de la 5G est de permettre d’inventer de nouveaux objets connectés, de nouveaux usages, dont le seul objectif est d’augmenter la consommation et de faire tourner la machine économique. On pourrait certes imaginer que la 5G ne soit réservée qu’à des usages réduisant l’émission de GES, et les arguments d’efficacité et de rationalité seraient alors recevables. Mais ce n’est absolument pas le cas.

De façon générale, l’argument d’efficacité, pourtant séduisant, n’est pas recevable tant que les règles de fonctionnement de notre société n’ont pas changé. On y observe en effet que les gains d’efficacité sont toujours compensés par ce que l’on nomme des « effets rebond », c’est-à-dire une augmentation induite plus importante que les dépenses économisées. On peut distinguer trois niveaux d’effets rebond17. Les effets rebond sont directs lorsque l’augmentation d’efficacité d’un processus entraîne un usage plus important de ce processus; ainsi, le téléchargement d’un film HD en quelques secondes sur un smartphone encouragera à télécharger davantage de vidéos, alors que les vidéos en ligne représentent déjà plus de la moitié du trafic d’Internet18 ; les publicités affichées automatiquement en profiteront pour être de plus en plus complexes; les bouchons évités inciteront les automobilistes à prendre leur voiture là où ils ou elles y renonçaient par peur des embouteillages, ou à profiter du temps gagné pour circuler davantage. Les effets rebond sont indirects lorsque le gain d’efficacité permet d’engager des activités supplémentaires ; par exemple, il s’agit bien d’utiliser les antennes 5G pour des nouveaux usages (objets connectés) entraînant des dépenses énergétiques supplémentaires. Les effets rebond sont structurels lorsqu’ils touchent l’ensemble de l’économie ; ils sont plus difficiles à prévoir en ce qui concerne la 5G, mais on peut déjà envisager que la possibilité d’un accès « à tout, partout, tout le temps, sans limitation » peut encourager à vivre encore plus loin de son lieu de travail ou de consommation, et donc à accentuer l’étalement urbain, dont le bilan écologique est désastreux. Ou bien, si l’ensemble du trafic routier était piloté de façon « intelligente », cela obligerait tout le monde à utiliser un véhicule connecté, ce qui forcerait à un renouvellement total du parc automobile. En combien de décennies la dépense énergétique première serait-elle compensée par l’usage du réseau « smart », alors que l’accord de Paris demande une réduction immédiate des émissions de GES ?

Le pari illusoire de la croissance verte

Tentons cependant de donner encore sa chance à l’utopie technologique. L’impact global du numérique doit en effet être pensé en lien avec les sources d’énergie utilisées pour produire l’électricité nécessaire à son usage. Est-il possible d’envisager qu’une décarbonation rapide des sources d’énergie électrique, comme prévu par l’accord de Paris, relativise l’importance des effets rebond énergétiques liés au numérique en général, comme promis par exemple par Apple19 ? Ce pari est celui de la « croissance verte », une croissance économique fondée sur des « énergies propres » qui serait donc décorrélée de l’usage des énergies fossiles. Un argument en faveur de la 5G serait de permettre une énergie « 100 % renouvelable » grâce, comme on l’a vu, aux smart grids. Et même si ceux-ci ne requièrent pas que tout le monde ait un téléphone 5G, on pourrait concevoir que l’implication massive des entreprises dans la 5G et l’Internet des objets permette des innovations plus rapides et nécessaires à des smart grids efficaces20. Dans ce cas, on peut imaginer que l’ensemble des dépenses énergétiques supplémentaires qu’aura entraînées cette course au progrès et à l’innovation n’aura plus d’effet néfaste sur le climat.

Ce pari de la croissance verte, quoique séduisant, ne tient pas. En effet, les impasses auxquelles elle conduit ont fait l’objet d’analyses détaillées21. On se contentera ici de pointer trois obstacles sérieux à la réussite de ce pari : (1) Malgré la croissance des énergies dites renouvelables, on n’a jamais consommé autant d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) qu’en 2019. Chaque nouvelle source d’énergie s’ajoute aux précédentes sans les remplacer : l’histoire des énergies est une histoire d’addition et non de substitution22. (2) Les énergies renouvelables sont loin d’être décarbonées, car elles nécessitent des ressources massives pour leur construction, notamment en béton et en acier, qui émettent du CO2 lors de leur fabrication, quelle que soit la source d’énergie utilisée23. (3) Même si le cours de l’histoire changeait (grâce à une action politique volontariste ou à un basculement des investissements qui restent jusqu’à présent fidèles aux ressources fossiles), les questions d’énergie et de CO2 ne sont pas les seules questions écologiques. En effet, l’extraction de ressources minières (comme le cuivre, les « terres rares » ou même le sable) nécessaires à l’électrification24 (y compris si on utilise l’hydrogène25), à la fabrication des appareils numériques et au déploiement des énergies renouvelables a des impacts directs sur la biodiversité, participant de la sixième extinction des espèces actuellement en cours. L’extraction minière nécessaire aux énergies renouvelables comme à tout le secteur du numérique, y compris la 5G26, a également des impacts dramatiques sur les populations ayant la malchance de vivre près des mines27 : or, cuivre, cobalt et terres rares polluent les ressources en eau potable ; des femmes et des enfants travaillent dans des mines sans protection, avec des outils rudimentaires et pour un salaire de misère, parfois sous contrôle paramilitaire ou mafieux, ou dans des conditions d’esclavage moderne28. Le développement des énergies renouvelables crée des tensions géopolitiques autour de la disponibilité en matériaux, mais aussi des problèmes de concurrence foncière avec le déploiement des champs d’éoliennes et de panneaux solaires, ainsi que des conflits d’usage autour de l’eau pour les barrages. La focalisation sur les émissions de CO2 est nécessaire mais en aucun cas suffisante pour rendre compte de l’ensemble des ravages des sociétés industrielles productivistes sur les socio-écosystèmes.

Le déploiement de la 5G n’est pas compatible avec l’accord de Paris

Dans un monde idéal de pure ingénierie, les performances de la 5G ainsi que son rôle possible dans la rationalisation énergétique des systèmes complexes pourraient contribuer à diminuer les émissions de CO2. Mais ce monde idéal est une utopie. Il ignore les périls écologiques et humains autres que le CO2 ; il ne prend en compte que les émissions de CO2 liées à l’utilisation de la 5G alors que celles impliquées par les circuits de construction sont les plus importantes; il fait fi des effets rebond sur lesquels son modèle commercial repose; il fait abstraction du système capitaliste productiviste dans lequel il prend place, alors que la 5G est développée en grande partie pour soutenir la croissance économique, comme on l’a vu dans le chapitre précédent.

Les questions les plus importantes concernant la 5G ne sont donc pas techniques, mais concernent les choix politiques et le modèle de société qu’elle engage. Restreindre le débat autour de la 5G à des questions techniques serait malhonnête, car la technique n’est pas indépendante de son contexte et la 5G joue un rôle dans la perpétuation du système productiviste. Formuler un tel constat ne revient pas à se positionner contre la technique en général (ce qui d’ailleurs n’aurait pas de sens), ni même contre la technologie 5G en soi. Il est tout à fait possible de considérer la 5G comme une option intéressante, à condition de vivre dans une société qui, a minima, respecte l’accord de Paris sur le CO2 et les objectifs de Aïchi sur la biodiversité29, se soucie d’équité envers les pays du Sud et a fait l’inventaire de ses besoins réels et compatibles avec les limites planétaires. Dans une telle société, la solution technique 5G pourrait être discutée en détail avec les ingénieur·es les plus pointu·es sur le sujet; pour un déploiement réservé aux usages vraiment utiles à la collectivité, si tant est qu’ils existent; éventuellement pour la téléphonie mobile, mais sans duplication des antennes par différents opérateurs, gaspillage obscène par soumission à une idéologie économiste de compétition; sur le long terme, pour une durée de vie maximale et un recyclage optimal en fin de vie. À l’évidence, on est très loin d’un tel scénario.

Notes

  1. Alexis Leclerq, « L’astrophysicien Aurélien Barrau tire la sonnette d’alarme : “La 5G tue.” », PositivR, 11 mars 2019.[]
  2. Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici, « La 5G est-elle vraiment utile ? », Le Monde, 9 janvier 2020.[]
  3. Hugues Ferreboeuf (dir.), « Lean ICT. Pour une sobriété numérique », The Shift Project, 4 octobre 2018, https://theshiftproject.org/article/pour- une-sobriete-numerique-rapport-shift[]
  4. https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/le-rapport- final[]
  5. Haut Conseil pour le Climat, « Maîtriser l’impact carbone de la 5G », décembre 2020, www.hautconseilclimat.fr/publications/maitriser- limpact-carbone-de-la-5g[]
  6. Fabrice Flipo, « L’inquiétante trajectoire de la consommation énergétique du numérique », The Conversation, 2 mars 2020 ; Gauthier Roussilhe, « La controverse de la 5G », op. cit. ; Frédéric Bordage, « 5G : quels seront les impacts environnementaux ? », Green IT, 13 juillet 2020, www.greenit.fr/2020/07/13/5g-quels-seront-les-impacts- environnementaux[]
  7. Frédéric Bordage, « Empreinte environnementale du numérique mondial », GreenIT.fr, septembre 2019.[]
  8. Hugues Ferreboeuf (dir.), « Lean ICT », op. cit.[]
  9. Frédéric Bordage, « Empreinte… », op. cit.[]
  10. Fabrice Flipo, « Le numérique, cet impensé du pacte vert européen », The Conversation, 30 juillet 2020.[]
  11. Lors d’un débat en ligne organisé par la fondation Dauphine le 11 mars 2021, le directeur des affaires réglementaires d’Orange, Philippe Béguin, a ainsi déclaré que l’efficacité énergétique de la fibre était plus de 10 fois supérieure à celle par mobile : www.fondation-dauphine.fr/ agenda/2020/12/5g-developpement-des-usages-incitations-a-investir[]
  12. Lors d’un débat le 12 mai 2021 sur le média Brut, le secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques, Cédric O, a ainsi écarté la proposition d’un « plafond de consommation numérique en rappelant que sa mise en œuvre serait probablement liberticide ». Yannick Meneceur, « Débat sur Brut : le numérique, un progrès qui nous rend vraiment plus heureux ? », 16 mai 2021, https://lestempselectriques.net/index.php/2021/05/16[]
  13. Johan Lhotellier et al., « Modélisation et évaluation du poids carbone de produits de consommation et biens d’équipements », ADEME, septembre 2018, www.ademe.fr/modelisation-evaluation-poids- carbone-produits-consommation-biens-dequipement, Voir la figure 5.2, p. 59.[]
  14. Gauthier Roussilhe, « Smartphones 4G/5G : comment évaluer la situation ? », blog d’Alternatives économiques, 22 septembre 2020, https://blogs.alternatives-economiques.fr/hop/2020/09/22/ smartphones-4g5g-comment-evaluer-la-situation[]
  15. Des systèmes de régulation existent déjà pour les industriels ainsi que pour les particuliers qui le souhaitent : par exemple le module connecté « narco » proposé par le fournisseur d’énergie ekWateur: https://ekwateur.fr/offre-narco-effacement; À noter que ce système n’utilise pas la 5G.[]
  16. Il a pourtant été affirmé que Linky permettrait des économies de consommation électrique par les particuliers. Le seul argument est en fait la possibilité pour les particuliers de suivre leur consommation en temps réel (en se connectant sur Internet pour avoir accès aux informations générées localement par le compteur, ce qui, en soi, implique une dépense énergétique supplémentaire…). On a supposé que cela inciterait les particuliers à réduire leur consommation électrique, en supprimant des usages ne leur paraissant pas valoir le coût énergétique (par exemple en se chauffant moins).[]
  17. EcoInfo, Groupement de service du Centre national de la recherche scientifique, « Effets rebond du numérique », https://ecoinfo.cnrs.fr/ effets-rebond-du-numerique[]
  18. Gauthier Roussilhe (op. cit.) indique que la vidéo représentait 60 % du trafic mobile en 2016 et était en augmentation (p. 7 ; données del’entreprise Cisco) ; les vidéos représentent par ailleurs 80 % du trafic Internet mondial (p. 19 ; voir Hugues Ferreboeuf (dir.), « Lean ICT », op. cit, p. 23).[]
  19. Communiqué de presse de Apple, « Apple s’engage à être 100 % neutre en carbone sur sa chaîne logistique et tous ses produits d’ici 2030 », 21 juillet 2020, www.apple.com/fr/newsroom/2020/07/apple- commits-to-be-100-percent-carbon-neutral-for-its-supply-chain-and- products-by-2030, consulté le 2 février 2021.[]
  20. À noter que ce scénario ne semble guère à l’ordre du jour en France, où l’énergie nucléaire hyper centralisée est toujours promue par les gouvernements.[]
  21. François Briens, Timothée Parrique et Vincent Liegey, « L’objectif de croissance économique serait incompatible avec une sortie de la crise écologique », Le Monde, 29 novembre 2019 ; Timothée Parrique et al., « Decoupling debunked. Evidence and arguments against green growth as a sole strategy for sustainability », European Environmental Bureau, 14 octobre 2019 ; Helmut Haberl et al., « A systematic review of the evidence on decoupling of GDP, resource use and GHG emissions, part II : synthesizing the insights », Environmental Research Letters, vol. 15, no 6, 2020 ; Jason Hickel, « The Myth of America’s Green Growth », Foreign Policy, 18 juin 2020.[]
  22. Jean-Baptiste Fressoz, « L’expression “transition énergétique” est source de confusion », Le Monde, 23 octobre 2018 ; Richard Yorka et Shannon Elizabeth Bell, « Energy transitions or additions ? Why a transition from fossil fuels requires more than the growth of renewable energy », Energy Research & Social Science, vol. 51, 2019, p. 40-43.[]
  23. Séminaire d’écologie politique, « La transition dans un monde aux ressources finies », 1er mars 2019, https://atecopol.hypotheses.org/ seance-2-la-transition-dans-un-monde-aux-ressources-finies; Chris Bataille, « Low and zero emissions in the steel and cement industries », OECD, 2019, www.oecd.org/greengrowth/GGSD2019_Steel%20and%20 Cemement_Final.pdf[]
  24. Robin McKie, « If you want to turn all the UK’s 31m cars into electric vehicles you would require about 12 % of the world’s entire copper output – just for Britain », dans « Child labour, toxic leaks : the price we could pay for a greener future », The Guardian, 3 janvier 2021.[]
  25. Célia Izoard, « L’hydrogène, trop gourmand en énergie pour être écologique », Reporterre, 1er février 2021.[]
  26. Atécopol, « Téléphonie. Boycottons la 5G ! », Libération, 1er mai 2021[]
  27. Vijay Kolinjivadi et Ashish Kothari, « No Harm Here is Still Harm There : The Green New Deal and the Global South », Jamhoor, 20 mai 2020.[]
  28. Nous ne faisons qu’évoquer dans cet ouvrage ce sujet majeur et très grave qui mériterait un traitement approfondi. Quelques exemples de références, au Venezuela : « Niños venezolanos estarían haciendo trabajos forzados, según oposición », El Universo, 17 avril 2021 ; au Pérou : Óscar Chumpitaz, « Minería ilegal : No es un juego de niños », La República, 22 aout 2020 ; en Guyane : « Lutte contre l’orpaillage illégal en Guyane : orientations pour une efficacité renforcée », WWF France, juin 2018 ; en Amérique latine : « Organized crime and illegally mined gold in Latin America », Global initiative against organized transnational crime, 30 mars 2016 ; au Congo : Siddharth Kara, « Is your phone tainted by the misery of the 35,000 children in Congo’s mines ? », The Guardian, 12 octobre 2018 ; « Les esclaves des mines du Congo. L’esclavage dans les sites miniers du Sud-Kivu », Free the Slaves, 2013.[]
  29. « Biodiversité : aucun des 20 “objectifs d’Aïchi” n’a été atteint », Reporterre, 16 septembre 2020.[]