Une lecture de l'ouvrage d'Arnaud Exbalin, « La grande tuerie des chiens » qui explore les campagnes d'extermination de chiens errants menées par la police de Mexico, au XVIIIe siècle. Une violence qui témoigne de la profonde mutation des rapports anthropozoologiques et des modes de vie urbains dans l'histoire longue de l'Amérique coloniale.
Fondé en Californie dans les années 1970, le Reinhabitory Theater a placé l’écologie et les non-humains au cœur de ses créations. Dans le sillage des Diggers et des mouvements de la contre-culture, son approche, basée sur les principes du biorégionalisme, fait de cette expérience éphémère une source d’inspiration pour bâtir aujourd’hui un théâtre vivant et écologique.
À l’image des ruées vers l’or qui ont provoqué des désastres politique, sanitaire et environnementaux, la ruée contemporaine vers le vent conduit aux mêmes impasses. Au sud-est du Mexique, l’Isthme de Tehuantepec fait l’objet d’un investissement industriel et capitaliste hors-norme. L’extractivisme vert s'y traduit par un néocolonialisme économique qui nourrit la violence et les cartels.
Le 5 mars dernier, le New York Times révélait au monde l’implacable verdict : les géologues ont voté contre l’officialisation de l’Anthropocène. Mais que nous dit vraiment cet évènement ? Le philosophe des sciences Pierre de Jouvancourt revient ici sur les conditions de ce vote et analyse les enjeux à la fois scientifiques et politiques de cette controverse.
Nos infrastructures pèsent un poids matériel et écologique dont nous n'avons pas idée. Ainsi, une autoroute contemporaine exige 30 tonnes de sable et gravier par mètre. Pour commencer à explorer cette histoire environnementale des grandes infrastructures, nous publions l'introduction du livre « Accumuler du béton, tracer des routes ».
Comment faire une histoire environnementale et politique du Moyen Âge qui ne s'épuise pas dans une quête des origines ? Peut-être en s'inscrivant dans un perspectivisme historique, capable de se tenir au plus près de l'expérience et des préoccupations des médiévaux. C'est le projet de l'ouvrage de Mathieu Arnoux, « Un monde sans ressources ».
Dans « Le Grand Mythe », les historiens Naomi Oreskes et Erik Conway proposent un récit édifiant des efforts déployés par le patronat américain, tout au long du XXe siècle, pour faire triompher une idéologie anti-État et pro-marché. Mais si la thèse est ambitieuse, sa démonstration demeure insuffisante.
Comment comprendre et penser la métropole depuis la diversité des expériences de ses habitant·es ? Introduction à une enquête sur les conséquences du Grand Paris depuis une plaine de Seine-Saint-Denis, pour mieux lutter contre le discours univoque et écrasant de l'aménagement urbain.