Enquêter, s’émerveiller et se révolter avec Élisée Reclus

Bonnes feuilles – En 1869 et 1880, le géographe et militant anarchiste Élisée Reclus publie deux livres qui seront les plus réédités et traduits du grand savant. Avec Histoire d’un ruisseau et Histoire d’une montagne, Reclus s'adresse au plus grand nombre dans une langue vivante pour décrire la complexité et la beauté de la nature. Cent-cinquante ans plus tard, ces deux textes résonnent aussi comme des récits écologiques. Nous publions la préface de cette réédition.

Devant l’anéantissement du vivant, des naturalistes entrent en rébellion

Aux premières loges du désastre écologique, des naturalistes assument la portée politique de leurs pratiques de défense du vivant et des milieux. Ces professionnels et amateurs spécialistes de la biodiversité s’organisent pour sortir de leur impuissance. Cet entretien fleuve avec des membres des « Naturalistes des terres » offre une plongée dans un mouvement naissant et bouillonnant d’inventivité.

Dissolution : le nouveau roman de Gérald Darmanin

Il y a un mois, le gouvernement publiait finalement son décret de dissolution des Soulèvements de la Terre. D’un trait de plume, le pouvoir espère avoir fait disparaître ses opposants politiques. Quelle est la nature de ce texte porté par Darmanin ? Yves Citton a mené l’enquête et jette une lumière inédite et pleine d'humour sur la signification de ce décret romanesque. Il apparaît que les griefs formulés à l’encontre du mouvement peuvent être lus comme autant d’éloges.

Vous êtes, nous sommes, Les Soulèvements de la Terre

Face à la menace que représente un mouvement écologiste conséquent et déterminé à faire bifurquer nos sociétés, le gouvernement a choisi de dissoudre Les Soulèvements de la Terre. Et si cette dissolution était en réalité un appel ministériel à rejoindre un grand mouvement de résistance ? C'est en tout cas l'esprit de cette tribune publiée à l'issue de la dissolution.

Se soulever pour trouver l’air

Bonnes feuilles – Comment saisir ce qui se joue depuis des années sur le plan social, politique et écologique ? Le livre choral "On ne dissout pas un soulèvement, 40 voix pour Les Soulèvements de la Terre" propose une lecture polyphonique des multiples enjeux que portent ce mouvement. Dans ce texte extrait du recueil, la romancière Virginie Despentes brosse le portrait d'une fuite en avant économique et politique.

« Les Soulèvements proposent un ancrage terrestre au mouvement pour le climat » 

A l'initiative d’Emmanuel Macron, la dissolution des Soulèvements de la Terre est relancée. Derrière les agitations politiques, quel est le sens de cette coalition inédite de paysans, syndicats, mouvements climat et activistes, désormais portée par 170 comités locaux ? Dans cet entretien, deux compagnons de route du mouvement éclairent son origine, sa dynamique et sa solidité politique après deux années et demie d’existence. Ce dialogue est suivi d’un éclairage, “Pourquoi désarmer l’agro-industrie nantaise ?”, complexifiant la lecture dominante qui a accompagné l’action des Soulèvements le 11 juin dernier.

Les pratiques naturalistes au service des luttes

Quand des naturalistes pro et amateurs se retrouvent pour mettre leurs savoirs au service des luttes, c’est toutes leurs pratiques qui se trouvent réinterrogées et réinventées. Lors de leur premier week-end de rencontres, le podcast "Avis de tempête" a recueilli leurs réflexions, et le dessinateur Jean-Alfredo Albert a mis en croquis leurs échanges. Nous sommes heureux de nous faire l’écho de ces regards croisés.

Les féminismes du Sud ancré. Vers une politique de la Terre habitée

A quoi ressemble l'écoféminisme d'Amérique du Sud ? Lina Álvarez-Villarreal revient dans ce texte sur ses spécificités. Parmi celles-ci, se dégagent notamment deux exigences : comprendre les multiples conséquences de ce que la colonisation a produit sur les femmes, les hommes et la Terre et apprendre à habiter librement depuis des histoires, des savoirs et des milieux dont on prend soin.

La mort contre la vie : deux récits de Sainte-Soline

Pour beaucoup, les événements de Sainte-Soline ont laissé des traces durables, sur les corps et dans les âmes. Deux récits de ces événements nous sont parvenus. Depuis leur point de vue situé, incarné, ils redonnent chair à l’élan de révolte qui, à ce moment-là, a soulevé des milliers de personnes, et à la violence nue qui en fut la seule réponse.

Un vent de fronde écologique se lève #3

Suite aux événements de Sainte Soline les 24 et 25 mars derniers, nous avions demandé à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de la répression visant les Soulèvements de la Terre et, plus généralement, les mouvements écologistes. Voici le troisième et dernier volet de ces réponses, avec Geneviève Pruvost, Thierry Paquot, Isabelle Cambourakis, Baptiste Morizot et un revenant : Guy Debord.

Un vent de fronde écologique se lève #2

Face aux menaces et à la répression pesant sur les Soulèvements de la Terre, et à la criminalisation des mouvements écologistes, plus de 100 000 personnes se sont déclarées membres de ce « groupement de fait » et des comités locaux fleurissent dans tout le pays. Nous avons demandé l'avis à une série d'intellectuel·les ce qu'ils et elles pensaient de ces intimidations. Réponses de J.B. Fressoz, G. Azam, R. Bondon, V. Manceron, J.L. Tornatore et C. Morel-Darleux. D'autres à suivre...

Sainte Soline : repenser nos stratégies de lutte depuis une logique d’autonomie et de soin

Tandis que l'étau de la répression se resserre sur les Soulèvements de la Terre, la priorité est à la solidarité, à la riposte juridique, et au soin des blessé·es. La question de savoir comment ne pas reproduire une telle hécatombe paraît néanmoins urgente. Ce qui suit est une série de propositions afin de continuer à se renforcer mutuellement et faire de la place à tou·tes en contexte d'actions de masse.