Lorsqu’en 1867 Marx publie à Hambourg le livre I du Capital, cinq longues années sont nécessaires pour écouler le tirage de 1 000 exemplaires. Cent-cinquante ans plus tard, un universitaire japonais publie « Le Capital dans l’anthropocène » qui se vend à 500 000 exemplaires… Kōhei Saitō y propose une relecture écologiste du philosophe allemand, alliant décroissance et communisme. Le « redoutable missile » que Marx croyait avoir « lancé à la tête de la bourgeoisie » vient-il d’être à nouveau mis en orbite depuis le Japon ? Éléments de réponse dans cet entretien avec l’auteur.
Malgré quelques récentes précipitations, la sécheresse hivernale aiguë apporte un démenti cinglant au projet de méga-bassines. Le ciel et le cycle de l'eau se dérobent aux projets d'ingénieurs visant à construire des cratères géants. Dans l'impasse, ce modèle d'agro-business tentent de sauver les apparences et d'empêcher que fleurissent milles formes nouvelles d’agriculture paysanne. Il est essentiel de tenir en échec ces fuites en avant productivistes afin de construire l’autonomie matérielle depuis les milieux de vie.
Comment se déclarer pacifiste sans être suspecté d’être du côté de Poutine ? Influencé par les avant-gardes du 20ème siècle, mais se situant au bord de la parodie, ce tract à poser sur les murs répond en exigeant l’impossible : le transfert du budget des armées vers des causes justes. Car plus les budgets militaires augmentent, plus s’estompent nos chances de survie écologique, sociale et psychique.
Le néo-libéralisme sera-t-il enseveli par le ravage écologique ? Loin d’y voir une nécessité, le philosophe Federico Luisetti analyse comment le capitalisme se renouvelle face aux bouleversements du monde, adaptant ses techniques de gouvernement des vivants et des conditions de vie sur Terre. Reste le pouvoir des forces terrestres elles-mêmes, peut-être à même de le déborder.
Comment s'opposer à une réforme gouvernementale à l’image de celle des retraites ou faire bifurquer l’ordre social dans une perspective écologiste ? Du Comité Invisible aux Gilets Jaunes, en passant par les actions des Soulèvements de la Terre, le sabotage des flux semble constituer à l'échelle internationale une nouvelle grammaire militante. Cette idée est-elle si nouvelle ? Quel intérêt présente ce mode d’action au regard des autres formes de protestation et de subversion ? Retour sur l’histoire du sabotage et son actualité.