Baro d’evel est une compagnie terrestre qui a développé au fil des ans une manière de faire théâtre qui est aussi une manière de vivre, croisant les modes d’expression et tissant des langages esthétiques hétérogènes. Nous les retrouverons ces jours-ci au Festival d'Avignon et dans leur future tournée avec leur nouveau spectacle « Qui som ? ».
Le scolyte grignote les forêts de résineux et détruit des milliers d'hectares. Pour comprendre les raisons de ces ravages, il faut revenir à la plantation de monocultures dans l'après-guerre. Mais il est également nécessaire de porter un autre regard sur cet insecte pour voir les nouvelles dynamiques écologiques qu'il favorise.
A première vue, tout oppose chasseurs et protecteurs des écosystèmes et des animaux. Pourtant, ils entretiennent des liens serrés depuis plusieurs siècles. Retour sur une histoire mouvementée et ambivalente.
Jason W. Moore est un penseur majeur, mais exigeant, des liens entre écologie politique et critique du capitalisme. Entre « cheap nature » et critique du dualisme, le philosophe Paul Guillibert propose ici une introduction limpide à cette œuvre fondamentale de la pensée écologique contemporaine.
Une lecture de l'ouvrage d'Arnaud Exbalin, « La grande tuerie des chiens » qui explore les campagnes d'extermination de chiens errants menées par la police de Mexico, au XVIIIe siècle. Une violence qui témoigne de la profonde mutation des rapports anthropozoologiques et des modes de vie urbains dans l'histoire longue de l'Amérique coloniale.
Fondé en Californie dans les années 1970, le Reinhabitory Theater a placé l’écologie et les non-humains au cœur de ses créations. Dans le sillage des Diggers et des mouvements de la contre-culture, son approche, basée sur les principes du biorégionalisme, fait de cette expérience éphémère une source d’inspiration pour bâtir aujourd’hui un théâtre vivant et écologique.
Du 20 au 23 avril 2024, se dérouleront à Genève des rencontres autour de la création d'un Conseil Diplomatique des Bassins-versants. Miroir bio-régionaliste de l’ONU, cette institution en devenir entend explorer les contours d’une autre géopolitique terrestre, s’inventant depuis des territoires en profonde mutation. En voici les grandes orientations politiques et théoriques.
Voici quatre histoires sur la faille, écrites par le philosophe nigérian Bayo Akomolafe. Des histoires de fissures qui s’ouvrent dans le quotidien et le normatif comme autant de possibilités de voir, de sentir, de penser et de vivre autrement.
« Les animaux font-ils partie de la classe ouvrière ?» s'interrogeait en 2003 l’historien Jason Hribar. Vingt ans plus tard, un vigoureux débat sur la notion de travail animal et les luttes contre l’exploitation du vivant traverse les sciences sociales dans de nombreux pays. Deux ouvrages récents nourrissent cette réflexion cruciale.
Comment définir les activités agricoles et industrielles introduites au XVIe siècle, devenues désormais hégémoniques ? L'ère des plantations : une simplification radicale des milieux vivants et la généralisation du travail forcé. Dans cet entretien passionnant, deux figures majeures de la pensée écologique ouvrent leur boite à outils pour éclairer notre époque.
Né en 1838, John Muir est une figure mythique, quoique controversée, de la protection de la nature, de l'amour des grands espaces et de l'écologie aux États-Unis. Nous publions un extrait de la préface de l'écrivain et traducteur Brice Matthieussent à la réédition de Juin dans la Sierra (1911).
Les normes ne sont-elles vraiment que des contraintes bureaucratiques absurdes et autoritaires qu'il faudrait abolir ? En rappelant qu'elles sont aussi la résultante de rapports sociaux, le sociologue Salvador Juan défend au contraire la nécessité d'une multiplication démocratique des normes pour mener à bien la bifurcation agro-écologique.