Fondé en Californie dans les années 1970, le Reinhabitory Theater a placé l’écologie et les non-humains au cœur de ses créations. Dans le sillage des Diggers et des mouvements de la contre-culture, son approche, basée sur les principes du biorégionalisme, fait de cette expérience éphémère une source d’inspiration pour bâtir aujourd’hui un théâtre vivant et écologique.
Du 20 au 23 avril 2024, se dérouleront à Genève des rencontres autour de la création d'un Conseil Diplomatique des Bassins-versants. Miroir bio-régionaliste de l’ONU, cette institution en devenir entend explorer les contours d’une autre géopolitique terrestre, s’inventant depuis des territoires en profonde mutation. En voici les grandes orientations politiques et théoriques.
Voici quatre histoires sur la faille, écrites par le philosophe nigérian Bayo Akomolafe. Des histoires de fissures qui s’ouvrent dans le quotidien et le normatif comme autant de possibilités de voir, de sentir, de penser et de vivre autrement.
« Les animaux font-ils partie de la classe ouvrière ?» s'interrogeait en 2003 l’historien Jason Hribar. Vingt ans plus tard, un vigoureux débat sur la notion de travail animal et les luttes contre l’exploitation du vivant traverse les sciences sociales dans de nombreux pays. Deux ouvrages récents nourrissent cette réflexion cruciale.
Comment définir les activités agricoles et industrielles introduites au XVIe siècle, devenues désormais hégémoniques ? L'ère des plantations : une simplification radicale des milieux vivants et la généralisation du travail forcé. Dans cet entretien passionnant, deux figures majeures de la pensée écologique ouvrent leur boite à outils pour éclairer notre époque.
Né en 1838, John Muir est une figure mythique, quoique controversée, de la protection de la nature, de l'amour des grands espaces et de l'écologie aux États-Unis. Nous publions un extrait de la préface de l'écrivain et traducteur Brice Matthieussent à la réédition de Juin dans la Sierra (1911).
Les normes ne sont-elles vraiment que des contraintes bureaucratiques absurdes et autoritaires qu'il faudrait abolir ? En rappelant qu'elles sont aussi la résultante de rapports sociaux, le sociologue Salvador Juan défend au contraire la nécessité d'une multiplication démocratique des normes pour mener à bien la bifurcation agro-écologique.
Un nouvel épisode des sons Terrestres dans lequel Virginie Maris explore, avec le glaciologue Jean-Baptiste Bosson, la vie fascinante qui peuple les glaciers, mais aussi celle qui s'installe peu à peu dans les écosystèmes qui succèdent à la fonte des glaces.
Comment penser et critiquer les plantations et les monocultures sans écraser les violences et les dominations faites aux humains et aux non-humains ? Une synthèse précieuse et riche en références sur le Plantationocène et ses implications politiques et écologiques.
Que disent les arbres des actions humaines et des évènements historiques ? En 23 photographies et un court texte, Sophie Planté et Frédéric Metz s'interrogent sur le temps que nous prenons pour voir et celui que les vivants prennent pour agir.
Comment imaginer une pratique scientifique qui résiste aux impératifs de la croissance, du big data et de l'innovation perpétuelle ? Deux chercheuses en génétique des populations réfléchissent ici aux évolutions récentes de leur discipline et à ses devenirs possibles.
Dans ce nouveau podcast des "Sons terrestres", Virginie Maris s'entretient avec la réalisatrice Eliza Levy, à propos de son film "Composer les mondes", sur le travail de l'anthropologue Philippe Descola et ses liens avec la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.