La grande majorité de la population occidentale est privée d'accès à ses moyens de subsistance, séparée de la terre et de ses fruits : notre dépendance au capitalisme est extrême. L’ouvrage de Tanguy Martin « Cultiver les communs. Sortir du capitalisme par la terre » propose un chemin pour repenser radicalement la propriété de la terre, entre agriculture paysanne et émancipation.
Une lecture de l'ouvrage d'Arnaud Exbalin, « La grande tuerie des chiens » qui explore les campagnes d'extermination de chiens errants menées par la police de Mexico, au XVIIIe siècle. Une violence qui témoigne de la profonde mutation des rapports anthropozoologiques et des modes de vie urbains dans l'histoire longue de l'Amérique coloniale.
Depuis leur émergence dans les années 1970 à Hong Kong, les zones économiques spéciales se multiplient : on en compte désormais 5 400. Ces territoires maximisant la logique économique nécessitent une main d'oeuvre bon marché ayant le minimum de droits politiques. Quelle est la nature de cette nouvelle utopie capitaliste, appelée sécessionnisme ou zonification ?
Comment faire une histoire environnementale et politique du Moyen Âge qui ne s'épuise pas dans une quête des origines ? Peut-être en s'inscrivant dans un perspectivisme historique, capable de se tenir au plus près de l'expérience et des préoccupations des médiévaux. C'est le projet de l'ouvrage de Mathieu Arnoux, « Un monde sans ressources ».
En analysant rigoureusement l'opposition entre liberté économique et liberté politique, le philosophe Pierre Crétois entend défaire les mirages de l'ordre propriétaire pour envisager une société fondée sur la « copossession ». Un retour synthétique sur les arguments de son dernier ouvrage.
Dans « Le Grand Mythe », les historiens Naomi Oreskes et Erik Conway proposent un récit édifiant des efforts déployés par le patronat américain, tout au long du XXe siècle, pour faire triompher une idéologie anti-État et pro-marché. Mais si la thèse est ambitieuse, sa démonstration demeure insuffisante.
« Les animaux font-ils partie de la classe ouvrière ?» s'interrogeait en 2003 l’historien Jason Hribar. Vingt ans plus tard, un vigoureux débat sur la notion de travail animal et les luttes contre l’exploitation du vivant traverse les sciences sociales dans de nombreux pays. Deux ouvrages récents nourrissent cette réflexion cruciale.
Que disent nos fictions post-apocalyptiques de la domination adulte ? Mêlant cinéma, sociologie et bande dessinée, Claire Dietrich s’interroge sur la production de plus en plus abondante de dystopies mettant en scène des enfants.
Nées dans les années 1970, les pensées de la décroissance font l'objet depuis une dizaine d'années de travaux académiques de plus en plus nombreux. Une récente synthèse permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.
Penser une planification écosocialiste pour réensauvager la moitié de la planète et éviter le chaos climatique : voilà le projet du livre « Half Earth Socialism ». Cet article en interroge les conditions de possibilité politique, en particulier du point de vue des théories de la planification.
Saviez-vous que certains milliardaires se préoccupent du climat ? Depuis le début des années 2000, des philanthropes ont investi le domaine pour en tirer des profits monétaires et symboliques. Une récente enquête montre comment cette avant-garde du capital y a vu une opportunité pour garder le pouvoir et verrouiller les possibles politiques.
En apparence, la Santé Planétaire est un projet visant à réinscrire la santé humaine au sein des limites écologiques. Mais derrière ses atours séduisants, ce nouveau paradigme de santé publique apparaît en réalité comme une manière de contenir le désastre pour mieux poursuivre l'exploitation du monde.