Une écologie médiévale ? Ressources, besoins et société

Comment faire une histoire environnementale et politique du Moyen Âge qui ne s'épuise pas dans une quête des origines ? Peut-être en s'inscrivant dans un perspectivisme historique, capable de se tenir au plus près de l'expérience et des préoccupations des médiévaux. C'est le projet de l'ouvrage de Mathieu Arnoux, « Un monde sans ressources ».

Posséder en commun : une critique de l’ordre propriétaire

En analysant rigoureusement l'opposition entre liberté économique et liberté politique, le philosophe Pierre Crétois entend défaire les mirages de l'ordre propriétaire pour envisager une société fondée sur la « copossession ». Un retour synthétique sur les arguments de son dernier ouvrage.

Comment le patronat américain a promu le « libre marché »

Dans « Le Grand Mythe », les historiens Naomi Oreskes et Erik Conway proposent un récit édifiant des efforts déployés par le patronat américain, tout au long du XXe siècle, pour faire triompher une idéologie anti-État et pro-marché. Mais si la thèse est ambitieuse, sa démonstration demeure insuffisante.

À Sevran, un champ de possibles

Comment comprendre et penser la métropole depuis la diversité des expériences de ses habitant·es ? Introduction à une enquête sur les conséquences du Grand Paris depuis une plaine de Seine-Saint-Denis, pour mieux lutter contre le discours univoque et écrasant de l'aménagement urbain.

Animaux de tous les pays, unissez-vous !

« Les animaux font-ils partie de la classe ouvrière ?» s'interrogeait en 2003 l’historien Jason Hribar. Vingt ans plus tard, un vigoureux débat sur la notion de travail animal et les luttes contre l’exploitation du vivant traverse les sciences sociales dans de nombreux pays. Deux ouvrages récents nourrissent cette réflexion cruciale.

Éco-marxisme contre nouveau matérialisme : l’art d’inventer un adversaire

Courant théorique d'écologie politique, l'éco-marxisme connaît un large succès populaire et universitaire. Pourtant sa radicalité s'exprime parfois par une disqualification d'approches, comme le nouveau matérialisme, qui pourraient en réalité se révéler complémentaires, si elles n'étaient pas caricaturées.

Au-delà du capitalisme, la décroissance comme abondance partagée

Nées dans les années 1970, les pensées de la décroissance font l'objet depuis une dizaine d'années de travaux académiques de plus en plus nombreux. Une récente synthèse permet de dessiner les principales critiques que ce courant d'idées et de recherche adresse au système capitaliste.

Du carbone, des renouvelables et des pétrodollars : le mirage de la transition dans le Golfe

Comment peut-on tirer des profits faramineux des hydrocarbures et promettre de vendre jusqu’à la dernière goutte de pétrole tout en organisant la COP28 et en promouvant les renouvelables et l’hydrogène ? En conclusion de la COP de Dubaï, quelques leçons d'écoblanchiment géopolitique depuis les États pétroliers du Golfe.

Il faut détruire les infrastructures des énergies fossiles

Si quelqu’un a placé une bombe à retardement dans votre maison, vous êtes en droit de la débrancher et de la détruire. Il en va de même pour notre planète. Formulé en 2021 par le chercheur et activiste Andreas Malm, ce constat reste plus que jamais valable au moment où s'achève la COP28 à Dubaï.

Half Earth Socialism : planification écosocialiste contre technocratie verte ?

Penser une planification écosocialiste pour réensauvager la moitié de la planète et éviter le chaos climatique : voilà le projet du livre « Half Earth Socialism ». Cet article en interroge les conditions de possibilité politique, en particulier du point de vue des théories de la planification.

La violence environnementale de l’économie fossile

A partir de 1945, la conversion des sociétés contemporaines aux énergies fossiles a constitué une mutation globale. Cette métamorphose productive de quantités de territoires et paysages porte un nom : la pétrolisation. Comprendre ces pollutions comme des « violences lentes » permet d'éclairer les relations entre industrie, santé et écosystèmes.

Les deux piliers de l’écosocialisme démocratique

Dans quel monde vivons-nous ? Une société façonnée par les lois de l'économie qui donne au capital la souveraineté pour décider de ce qu'il faut produire, à quelles conditions sociales et écologiques. Rappelant la folie et la cruauté d'un monde organisé sur l'expansion et l'accumulation économique, J. Hickel esquisse une autre voie.