Luttes
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Cent ans de sabotage : résister à l’oppression politique et technologique

Dans "Neutraliser le système techno-industriel", second tome de son "Histoire du sabotage", Victor Cachard part de la première guerre mondiale pour identifier les différents courants de cette stratégie politique aux mille nuances de résistance. Au-delà des époques et des tendances, colonisé·es, autonomes, intellos ou écolos s’accordent sur ce principe essentiel : face aux systèmes industriels aliénants, détruire c’est se défendre.

Comment et quoi « réparer » après le colonialisme nucléaire ?

Les conséquences des expérimentations nucléaires en Ma’ohi Nui (Polynésie) sont irréversibles : les terres, la mer et les vies sont contaminées à perpétuité. Il faut pourtant les assumer. Mais comment réparer l’irréparable ? En commençant par se tourner vers les luttes antinucléaires, anticoloniales et féministes, suggère Léna Silberzahn dans cet essai sur l’héritage du nucléaire.

La bombe, ses femmes et ses enfants

Les expérimentations nucléaires françaises en Ma’ohi Nui (Polynésie) ont rendu malades et tué des milliers de travailleurs polynésiens, appelés et militaires de métropole. Par effet ricochet, ils ont aussi atteint les épouses et les enfants, pourtant éloigné·es de Tahiti. Naïké Desquesnes a enquêté sur le long combat mené par les veuves de la métropole dans l’ombre de la bombe et de sa raison d’État.

En Polynésie, « la grandeur de la France, je la porte avec ma leucémie »

Lorsque la France annonce la reprise des essais nucléaires en Ma’ohi Nui (Polynésie) en 1995, Tahiti s’enflamme et le monde se mobilise. Quelques mois plus tard, c’est la fin… sauf pour les victimes des retombées atomiques des 193 bombes explosées dans l’archipel. Hinamoeura Morgant-Cross est l’une d’elles. Militante indépendantiste et anti-nucléaire, elle raconte son combat difficile pour la justice et le soin en contexte colonial.

La puissance du moindre geste : écopolitiques de la danse

Il y a nos mouvements et nos gestes. Et puis il y a les “mouvementements”, ainsi que la philosophe et artiste Emma Bigé appelle ces “mouvements internes qui ne se décrètent pas” tels que le maintien du corps ou la respiration. Comment sentir et penser ces mouvementements ? Pourraient-ils permettre de subvertir l’ordre existant ? Exploration de leurs multiples dimensions politiques.

Fragments de zad : récits croisés de Notre-Dame-des-Landes

“Dans quoi me suis-je embarqué·e ?”, s’est-on demandé la première fois qu’on y est allé. Et puis on n’a cessé d’y revenir, on y a même habité. Et quand on était loin, on brûlait d’y aller. De l’initiation politique à la violence des expulsions en passant par les chantiers ou les fêtes, extraits d'un récit à huit voix sur la zad de Notre-Dame-des-Landes, aussi captivant que beau.

Freedom farmers, la résistance agriculturelle noire aux États-Unis

Des coopératives agricoles pour plus d’autonomie alimentaire et politique ? Oui, aux Etats-Unis. Dans un livre majeur, la chercheuse et activiste Monica White retrace l’histoire des liens entre le mouvement de libération noir et l’agriculture. Dans ces extraits choisis, on visite la ferme urbaine de D-Town à Détroit, fer de lance actuel de la réappropriation communautaire de la subsistance.

Repenser le travail pour contrer l’exploitation des vivants

Le capitalisme exploite le travail des humains... et des non-humains. Une transformation radicale du travail est donc nécessaire, soutient le philosophe Paul Guillibert, qui appelle à une alliance entre anticapitalistes, antiracistes et écologistes pour un « communisme du vivant ». Comment faire communauté autour de l’autonomie et de la subsistance dans un monde désormais majoritairement urbain ?