La pénurie de masques, au début de la pandémie de COVID-19, a offert une illustration supplémentaire de l'incapacité du marché à fournir les biens essentiels. Mais par-delà cet épisode désastreux, qu’en est-il des relations entre objets jetables et pandémies ? Et si les épidémies avaient participé à construire la jetabilité ordinaire des objets du quotidien ? Dans cet article, l'auteure explore cette hypothèse en s’intéressant à trois objets emblématiques.
Issus des alternatives, des luttes ou du monde universitaire, et suite aux rencontres "reprise de terres" de l'été 2021, des chantiers-pluriversités s'organisent cet été 2022 à travers toute la France. Il s'agit de mettre à l'ouvrage simultanément nos têtes, nos cœurs et nos mains pour habiter des communs terrestres.
Peu avant la guerre en Ukraine paraît une enquête réalisée par Mickaël Correia : Criminels climatiques. Enquête sur les multinationales qui brûlent notre planète (La Découverte, 2022). Trois multinationales de l’énergie y sont minutieusement analysées. Parmi elles, le géant gazier russe Gazprom, entreprise proche de Poutine. L’auteur revient avec nous sur notre dépendance croissante à son égard et les défis géopolitiques qu’elle soulève.
Bonnes Feuilles - Le greenwashing est souvent vu comme une manière de donner l'illusion de responsabilité écologique. Qu'elle concerne des biens ou des services, cette illusion ne serait qu'un argument marketing en plus. Et si le greenwashing relevait en réalité d'une dynamique plus profonde de l'histoire des sociétés industrielles ?
Le récent sable légèrement radioactif qui s’est déposé en Europe a rappelé le lien entre le Sahara et les activités nucléaires françaises passées. On oublie trop souvent que l’atome repose sur des relations d'exploitation toxiques loin de la Métropole. L'énergie nucléaire est-elle la clé de l'indépendance énergétique ? Loin d'être une énergie propre là où elle produit électricité et déchets intraitables, elle génère des pollutions dans les pays où l’on extrait l'uranium.
Et si avec la guerre en Ukraine, le nucléaire vivait une épreuve de vérité décisive ? Cette technologie a été conçue pour être développée dans un temps de paix et de stabilité sociale. Or, l'évènement ukrainien souligne qu'un tel postulat est non seulement illusoire, mais moralement inconséquent. L'imprévisibilité historique nous oblige à réexaminer les conditions de possibilité du nucléaire.
La guerre faite à l’Ukraine a révélé l’ampleur de la dépendance européenne aux énergies fossiles. Pour se libérer de ce piège, la Commission européenne ainsi que de nombreux acteurs économiques présentent l’hydrogène comme une des solutions permettant l’indépendance énergétique et la sortie des énergies carbonées. Conte ce techno-solutionnisme illusoire, cet article offre une salutaire mise au point à partir de l’exemple de l’aviation.
Cela fait quelques mois que l'atome a le vent en poupe, non seulement chez les partis politiques de droite et dans l'imaginaire présidentiel, mais aussi chez certain·es écolos. De leur point de vue, l'énergie nucléaire serait essentielle à la transition énergétique. Cet article revient sur les principales limites de cette technologie.