Ces dernières années, une série de débats remue le courant écosocialiste. Deux tendances du mouvement, la décroissance et l'écomodernisme de gauche, sont traversées par des divergences de fond à propos du capitalisme et de son nécessaire dépassement. En finir avec le capitalisme, certes : mais comment ?
Jason W. Moore est un penseur majeur, mais exigeant, des liens entre écologie politique et critique du capitalisme. Entre « cheap nature » et critique du dualisme, le philosophe Paul Guillibert propose ici une introduction limpide à cette œuvre fondamentale de la pensée écologique contemporaine.
Dans son livre « Pour une politique écoféministe. Comment réussir la révolution écologique », la chercheuse et activiste australienne Ariel Salleh déconstruit le système « productif-reproductif » capitaliste et patriarcal à partir d'un matérialisme incarné, pour déjouer la domination croisée de la Nature et des femmes. Extraits choisis.
Une lecture de l'ouvrage d'Arnaud Exbalin, « La grande tuerie des chiens » qui explore les campagnes d'extermination de chiens errants menées par la police de Mexico, au XVIIIe siècle. Une violence qui témoigne de la profonde mutation des rapports anthropozoologiques et des modes de vie urbains dans l'histoire longue de l'Amérique coloniale.
Le 5 mars dernier, le New York Times révélait au monde l’implacable verdict : les géologues ont voté contre l’officialisation de l’Anthropocène. Mais que nous dit vraiment cet évènement ? Le philosophe des sciences Pierre de Jouvancourt revient ici sur les conditions de ce vote et analyse les enjeux à la fois scientifiques et politiques de cette controverse.
Depuis leur émergence dans les années 1970 à Hong Kong, les zones économiques spéciales se multiplient : on en compte désormais 5 400. Ces territoires maximisant la logique économique nécessitent une main d'oeuvre bon marché ayant le minimum de droits politiques. Quelle est la nature de cette nouvelle utopie capitaliste, appelée sécessionnisme ou zonification ?
Comment faire une histoire environnementale et politique du Moyen Âge qui ne s'épuise pas dans une quête des origines ? Peut-être en s'inscrivant dans un perspectivisme historique, capable de se tenir au plus près de l'expérience et des préoccupations des médiévaux. C'est le projet de l'ouvrage de Mathieu Arnoux, « Un monde sans ressources ».
En analysant rigoureusement l'opposition entre liberté économique et liberté politique, le philosophe Pierre Crétois entend défaire les mirages de l'ordre propriétaire pour envisager une société fondée sur la « copossession ». Un retour synthétique sur les arguments de son dernier ouvrage.