Et si ce que nous appelons backlash écologique n'était que la manifestation brutale d'un mouvement plus profond ? C’est la thèse défendue par l’historien Jean-Baptiste Fressoz dans ce court texte : ce qui nous revient en boomerang, c’est l’incompatibilité structurelle entre l’organisation matérielle de nos sociétés et toute perspective écologique.
Qu’est-ce que l’écologie pour l’architecture ? Pour l’heure : un argument de vente. À partir d’un chantier ordinaire, Mathias Rollot oppose les promesses vertes à ce que serait une architecture véritablement écologique, frugale et conviviale. Contre la tentation de l’"architecture-as-usual", il appelle à réparer, détourner, dé-projeter.
En juin 2024, pour fêter son centenaire, la multinationale TotalEnergies a organisé un grand colloque historique et international dans sa tour de la Défense. Si l’on en croit ce reportage in situ, qui nous a été transmis par un participant, la mémoire y était encore bien plus sélective que les poubelles de tri qui trônaient dans les couloirs. Voyage de l’autre côté du miroir de la transition.
A l’occasion de la parution de « Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie » de Jean-Baptiste Fressoz, nous republions un entretien détaillé de mai 2023 où il développait les thèses de son livre. Dans la conclusion de son ouvrage, il écrit que « la transition est l’idéologie du capital au XXIème siècle. Grâce à elle, le capital se trouve du bon côté de la lutte climatique. »
Bonnes Feuilles - Le greenwashing est souvent vu comme une manière de donner l'illusion de responsabilité écologique. Qu'elle concerne des biens ou des services, cette illusion ne serait qu'un argument marketing en plus. Et si le greenwashing relevait en réalité d'une dynamique plus profonde de l'histoire des sociétés industrielles ?
Comment en vient-t-on à penser que la catastrophe écologique nécessite prioritairement des gigantesques investissements verts ? Cet article déconstruit méthodiquement cette façon de concevoir et de répondre aux enjeux écologiques. Il montre en quoi le paradigme des investissements verts, qui tend à devenir hégémonique, prolonge une vision économiciste du monde
À l'heure où les alternatives agricoles et alimentaires gagnent en crédibilité devant les dégâts du modèle agro-industriel, faut-il « changer d’échelle » en s’alliant avec l'agro-industrie et la grande distribution pour réussir la « révolution agricole »? Décryptage de l'aporie de cette conception de la transition.