Dans son livre “Hayek’s Bastards”, l’historien Quinn Slobodian retrace le processus de radicalisation du projet néolibéral à base de théories suprémacistes visant à neutraliser tout ce qui menace l’ordre capitaliste, les privilèges de l’homme blanc et la civilisation occidentale. Cela vous rappelle l’extrême droite ? Vous avez raison. Analyse.
Depuis 2008, le néolibéralisme n’en finit pas de mourir à chaque crise. Et s’il était bel et bien terminé, remplacé par un « capitalisme de la finitude », de retour après une longue absence et bien résolu à faire main basse sur les ressources d’un monde limité ? C’est la thèse que défend Arnaud Orain dans son livre « Le monde confisqué ». Examen critique.
Terrestres organise une conférence publique à Paris le 1 février avec le spécialiste américain du néolibéralisme Quinn Slobodian, auteur du livre "Le capitalisme de l’apocalypse". Alors que le retour de Trump s'annonce comme une radicalisation des pathologies du néolibéralisme, de quelle idéologie est-il porteur ? Sommes-nous déjà entrés dans une ère post-néolibérale ?
Depuis leur émergence dans les années 1970 à Hong Kong, les zones économiques spéciales se multiplient : on en compte désormais 5 400. Ces territoires maximisant la logique économique nécessitent une main d'oeuvre bon marché ayant le minimum de droits politiques. Quelle est la nature de cette nouvelle utopie capitaliste, appelée sécessionnisme ou zonification ?
Dans « Le Grand Mythe », les historiens Naomi Oreskes et Erik Conway proposent un récit édifiant des efforts déployés par le patronat américain, tout au long du XXe siècle, pour faire triompher une idéologie anti-État et pro-marché. Mais si la thèse est ambitieuse, sa démonstration demeure insuffisante.
Le néolibéralisme a réussi un véritable hold-up sur nos désirs. Contre la consommation jouissive de marchandises, il est urgent de faire naître des pratiques et des imaginaires alternatifs. Le philosophe Mark Fisher réfléchit au futur de l'émancipation en revenant sur la contre-culture des années 1960-1970, où s’invente une "abondance rouge". Comment libérer le désir dans une perspective écologiste ?
Les émissions de CO2 associées aux importations en France ont doublé en vingt ans. Que conclure de ce fait tenace ? Qu’une écologie technicienne des limites planétaires détournant le regard des échanges écologiques inégaux ne peut accoucher que d’un capitalisme vert pâle ? Que la mondialisation décuple les dégâts du capitalisme dont il faudra bien se défaire ?
Dans cet entretien, la philosophe Barbara Stiegler revient sur les modes du gouvernement néolibéral en temps de pandémie. Règne des experts, mépris de l'intelligence collective et injonctions à l'adaptation perpétuelle, autant de pistes pour comprendre et résister à la sidération des catastrophes.